lundi 10 août 2009

Mission : bilan troisième semaine

Ma mission s'est poursuivie cette semaine selon deux axes principaux : la formation au langage HTML de quelques membres et sympathisants d'ACP, et le début d'étude des besoins de l'association, grâce aux outils de gestion de projet fournis par DSF. Parallèlement, j'ai aussi suivi les débuts des jeunes formateurs en bureautique, que j'avais formé les deux semaines précédentes : tout s'est bien passé, même s'ils ont eu tendance à aller top vite au départ (ce qui est normal).

ACP m'avait demandé d'initier certains membres à la conception de sites web. Plutôt que de les former à l'utilisation d'un logiciel spécifique type Frontpage ou Dreamweaver, j'ai préféré leur enseigner les rudiments du fonctionnement de ce genre de logiciels, pour qu'ils en comprennent les mécanismes sousjacents et en soient indépendants. Il est clair qu'utiliser un de ces logiciels est beaucoup plus simple et efficace que de programmer directement en HTML, aussi je leur ai également montré un petit logiciel libre (NVU) et je leur ai apporté un livre sur ce sujet. Néanmoins, en maîtrisant les bases du HTML, ils peuvent maintenant créer leur(s) site(s) de manière plus flexible et également s'assurer que celui-ci sera visionné correctement aux quatre coins du globe (problème de gestion des accents, etc.).

Au niveau de la gestion de projet, nous avons construit avec Mahamadi et deux autres membres d'ACP un arbre des problèmes pour l'association, puis un arbre des solutions, avant d'en déduire les objectifs spécifiques de l'association ainsi que les activités envisagées pour répondre à ces objectifs. Pour résumer, ACP s'attaque au (vaste) problème de l'insertion socio-économique des jeunes au Burkina. Ces difficultés d'insertion sont dues à trois types de causes :
- coût d'accès élevé aux services d'éducation, de santé, de communication ;
- offre de formation et de services insuffisante et inadaptée au contexte local ;
- information insuffisante.
Pour combattre ces trois causes, ACP envisage un nombre assez important d'actions :
- ouverture d'un second cyber, dans un autre quartier de Ouagadougou ;
- poursuite de l'organisation de formations en informatique ;
- mise en place d'un centre de documentation/bibliothèque pour les enfants ;
- ouverture d'un centre de formation aux métiers de la teinture, de la couture et de la fabrication de savons pour jeunes filles-mères (les adolescentes enceintes sont en effet rejetées par leur famille, pour des raisons principalement culturelles, et se retrouvent à la rue avec leur enfant, sans possibilité de poursuivre leurs études) ;
- organisation de campagnes de sensibilisation au secourisme et à l'hygiène, aux effets néfastes de l'excision, et sur le paludisme.
Nous devons maintenant poursuivre cette étude et monter des dossiers de financement. En espérant qu'ils s'avèreront utiles !

*****
Réponse à Fabrice :
Au niveau santé, rien n'est gratuit, et il n'existe pas de système de sécurité sociale.
L'éducation est en théorie gratuite, mais les élèves doivent payer eux-mêmes leurs fournitures scolaires et leurs manuels. Un peu comme en France, sauf qu'ici beaucoup de parents n'ont pas les moyens et qu'il ne semble pas exister de système d'aide.

1 commentaire:

  1. "coût d'accès élevé aux services d'éducation, de santé" "bibliothèque":

    qu'est-ce qui est gratuit, jusqu'a quel niveau ?
    ecole primaire +dispensaire(medocs compris) ?

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