jeudi 23 juillet 2009

Environnement ouagalais

Bonjour !
Dans ce nouveau message je voudrais vous raconter un peu le dépaysement radical que je vis à Ouaga. Je vais commencer par décrire l'environnement dans lequel je me trouve ; je vous raconterai un autre jour les habitudes, étonnantes pour un Occidental, des Burkinabès.

Je vis chez Mahamadi dans une habitation qui ressemble à toutes celles du quartier (Pissy, dans le 17ème arrondissement, au sud-ouest de Ouaga). Une "habitation" est constituée de plusieurs blocs distincts, sans étage (hormis un grenier), autour d'une cour. Chaque bloc abrite un couple ou un membre adulte de la famille (la famille africaine est à comprendre au sens large : patriarche et sa ou ses femme(s), leurs - nombreux - fils et leurs femmes, et les enfants de ceux-ci, également nombreux bien sûr). Dans la cour vaquent de manière libre poules, chiens et chèvres.

Le bloc de Mahamadi fait environ 30 m^2 et comporte une chambre + un séjour (le séjour comporte un minuscule coin cuisine, avec un simple réchaud à gaz et un frigo - non branché ...). La salle de bain est constituée d'une unique douche (sans pommeau flexible, comme dans les vestiaires de sport !), avec de l'eau froide uniquement. Mais ça n'est pas un gros problème vu le climat :-) Pas de meuble ni de lavabo. Les toilettes sont dans une cabane au fond de la cour : il s'agit d'un simple trou, entouré d'une horde de mouches et moustiques ...

Certaines maisons n'ont pas l'eau courante ; ainsi je vois toute la journée les gens venir à la pompe à eau située juste à côté du cyber pour remplir leurs bidons. Nous avons eu trois jours de coupure d'eau jusqu'à aujourd'hui chez Mahamadi : douche au seau d'eau de rigueur ! Ca te rappelle des souvenirs d'Asie Centrale Marie ?

Les coupures d'électricité sont fréquentes, comme dit précédemment : plusieurs heures tous les jours en cette période. Mais au moins on a l'électricité, contrairement à d'autres quartiers de la ville ! Eclairage uniquement au néon, et pas d'éclairage public : il fait nuit noire à 18h30. En revanche, ventilateurs (qui tanguent parfois dangereusement ...) à tous les plafonds, et chez Mahamadi au moins moustiquaires à toutes les fenêtres.

Plus étonnant, tout le monde possède, et utilise intensivement, un téléphone portable dernière génération, contenant souvent deux cartes SIM ! L'iPod fait également fureur en ce moment. Je reviendrai la prochaine fois sur la télé burkinabè, entre autres choses.

Au niveau infrastructures, seules les routes principales sont goudronnées (et parfois bien défoncées). La plupart sont en terre, d'où la poussière ocre qui vole en permanence dans l'air ... tout comme les mouches. Peu de voitures, principalement des énormes 4x4 (plus gros que ceux qu'on voit en France) aux vitres fumées, ainsi que de vieilles Mercedes. Je n'ai pas vérifié si, comme me disait François, elles ont toutes au moins 500.000 km au compteur ! Pratiquement tout le monde circule à vélo ou en mobylette. Sans casque, il fait trop chaud ! C'est avec ce moyen de locomotion que les membres d'ACP me transportent d'un lieu à l'autre. J'ai aussi vu quelques carioles tirées par des ânes. Les gens qui transportent de volumineuses marchandises les mettent soit sur le porte-bagages de leur vélo, avec un équilibre qui laisse pantois, soit sur leur tête ... et dans ce cas-là ils circulent à pied !

A bientôt pour un petit paragraphe sur les us et coutumes du Burkina Faso.

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Réponse à Fabrice :
j'avais amené des pastilles pour purifier l'eau, mais ils m'ont fait boire de l'eau en bouteille systématiquement (malgré mes récriminations, car ça leur coûte cher). L'hospitalité burkinabè ...

2 commentaires:

  1. Et ben, quel dépaysement !
    A Paris le temps est plus que maussade ...

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  2. tu met des pastilles dans l'eau ? ou tu ne bois que de l'eau bouillie ?

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